Kuala Lumpur
Retour à Kuala Lumpur, capitale de 2 millions d'habitants. Cette ville, vue d'avion, semble avoir poussée au milieu des palmiers et est dominée par la skytower et les célèbres tours Petronas, le fleuron économique de la Malaisie. Les quartiers chinois et indiens, grouillants, sont beaucoup plus authentiques (et beaucoup moins aseptisés aussi) qu'à Singapour et nous logeons dans une Guest House du nom de Matahari Lodge,proche de Chinatown. Ici, nous avons l'impression de vivre au sein d'une grande famille de voyageurs. Si d'aucuns ne restent qu'une ou deux nuits, d'autres sont là depuis plusieurs mois. Sur le balcon, le soir, il nous arrive de « refaire le monde » avec un ex-pasteur et psychothérapeute américain, pendant que Rose joue au Uno avec la propriétaire et Amy, la très bavarde réceptionniste balinaise. Francky, un jeune indonésien d'origine chinoise, offre pizzas et bonbons aux enfants. Il offrira même sa console de jeu dernier cri à Arthur et nous n'avons pu refuser car c'eut été le vexer. En contrepartie, nous lui offrons l'hospitalité en France dès qu'il le souhaitera.
La chaleur est écrasante (35 degrés env) et nos marches dans la ville exténuantes, d'autant qu'il est facile de se perdre tant les rues, routes et artères se croisent et recroisent.
Les visites des superbes musées national et de l'Islam nous permettent de nous rafraichir et nous nous accordons aussi une après-midi dans la piscine chinoise du quartier. Nous y rencontrerons une famille anglo-française en voyage depuis 8 mois, comme nous, et nos enfants respectifs auront ainsi l'occasion de sympathiser et s'éclater (les 3 garçonnets de cette famille tomberont amoureux de nos fillottes mais il est un peu tôt pour leur accorder leurs mains...). Les journées se déroulent tranquillement, à chaque jour sa ballade (planetarium, parc, Batu caves, quartiers et tours...). Nous déjeunons « sur le pouce » et dînons de succulents plats achetés en take away dans le foodcourt chinois (nouilles, riz, porc, brochettes de poulet...) d'à côté.
Notre dernière journée à Kuala Lumpur sera très particulière puisque nous ne pourrons quasiment pas sortir pour cause de manifestation. Les habitants en âge de manifester arborent un T Shirt jaune ou vert pour la 2ème année consécutive afin de dénoncer la corruption. A peine sommes-nous sortis avec notre Jadoune pour faire des emplettes que la foule est dispersée à l'aide de lance à incendie et de gaz lacrymogènes. Nous rentrons illico presto et décidons de tenter notre chance en fin de soirée. Les « see you soon » sont un peu émouvants et nous partons vers l'aéroport où nous attends une longue nuit blanche.